Né en 1988 à Rennes d’une rencontre entre Bernard Le Doze, professeur de français, et Brigitte Stephan, de la Fnac, le Goncourt des Lycéens, qui est décerné ce jeudi 15 novembre, a embarqué des générations d’adolescents dans le tourbillon de la lecture.
« Elle avait des livres, j’avais des élèves »…
Retraité depuis 10 ans, Bernard Le Doze n’est pas peu fier de sa progéniture, définitivement installée dans le paysage des Prix de la rentrée, avec en moyenne 443.100 exemplaires vendus entre 2012 et 2016, selon l’institut GfK. Soit davantage que le Goncourt lui-même.
Une première édition quasi « clandestine »
« En 1988, nous étions dans une époque bouillonnante, Jack Lang était aux affaires, on invitait les professeurs à la réflexion pour inciter les élèves à lire alors qu’ils étaient déjà captés par les écrans de télévision », se rappelle l’ancien professeur. Pourtant, les débuts n’ont pas suscité l’adhésion immédiate du ministère de l’Éducation.