L’addiction des jeunes aux réseaux sociaux

Le directeur Europe de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) alerte sur l’addiction des jeunes au jeu et, singulièrement, aux réseaux sociaux. « Nous avons besoin d’une action immédiate et soutenue, déclare-t-il, pour aider les adolescents à mettre fin à l’utilisation potentiellement préjudiciable des médias sociaux, dont il a été démontré qu’elle mène à la dépression, au harcèlement, à l’anxiété et à des résultats scolaires médiocres [1]. »

Selon l’OMS, en 2022, 11 % des adolescents (13 % des filles et 9 % des garçons) montrent des signes d’utilisation problématique des réseaux sociaux (contre 7 % quatre ans auparavant) [2]. C’est ce qu’indique une enquête menée auprès de 280 000 jeunes de 11, 13 et 15 ans, originaires de 44 pays d’Europe, d’Asie centrale et du Canada.

Les symptômes de cette addiction sont l’incapacité à contrôler l’utilisation des réseaux sociaux, la sensation de manque et l’abandon d’autres activités au profit du temps passé sur des médias sociaux, les conséquences négatives d’une telle utilisation excessive de ces « outils ». Des différences sensibles sont toutefois à noter entre pays (graphique ci-dessous) dont il serait utile de connaître les raisons.

L’étude, basée sur un sondage réalisé en 2022 de 280 000 jeunes âgés de 11,13 et 15 ans dans 44 pays en Europe, en Asie centrale et au Canada, signale aussi que 34 % des jeunes sont des joueurs quotidiens, dont 22 % au moins quatre heures par jour.

Les risquent diffèrent selon les genres. Les filles sont plus souvent accrochées aux réseaux sociaux que les garçons (13 % contre 9 %). En revanche, en ce qui concerne les jeux vidéo, « les différences entre les sexes dans les habitudes sont frappantes. Les garçons présentent non seulement des taux plus élevés de jeu quotidien, mais sont également plus susceptibles de développer des habitudes de jeu problématiques. Cela souligne la nécessité d’interventions ciblées qui tiennent compte des motivations et des facteurs de risque propres à chaque sexe dans le comportement de jeu », souligne le Dr Claudia Marino, une des autrices du rapport.

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