La maison Hermès ambitionne de se lancer dans la haute couture

Le projet d’Hermès est motivé par le goût du savoir-faire du sellier-maroquinier, déjà positionné sur le secteur du prêt-à-porter.

Un savoir-faire à développer

Le gérant du groupe de luxe Hermès, Axel Dumas, a confirmé vendredi 14 février que le sellier-maroquinier envisageait de se lancer dans la haute couture à horizon 2026 ou 2027. « On réfléchit à la haute couture », a-t-il déclaré lors d’une présentation des résultats de Hermès à des analystes financiers. « Est-ce qu’on y pensait stratégiquement ? Je ne suis pas sûr, mais une fois qu’on l’a dit, on a trouvé ça sympa », a-t-il lancé, expliquant que l’idée était sortie lors d’une interview au Financial Times en septembre. « On va essayer en 2026, le temps de se mettre en place et, même si c’est 2027, on ne va pas en faire une maladie, on va essayer de bien faire les choses », a-t-il ajouté.

« Ce qui nous intéresse dans la haute couture, c’est le savoir-faire. On a déjà un niveau très, très élevé et une qualité de cuir incroyable et on s’est dit : pourquoi pas ? », a détaillé Alex Dumas. « C’est sympa, d’autant plus que ce n’est pas arrivé par de la stratégie ou du marketing », a-t-il insisté.

Hermès déjà présent sur le prêt-à-porter

Le sellier-maroquinier, connu pour ses designs de sacs iconiques comme le Birkin ou le Kelly, est aussi présent dans le prêt-à-porter avec Nadège Vanhee-Cybulski à la tête des collections femme depuis 2014, alors que la créatrice Véronique Nichanian règne depuis plus de trente-cinq ans sur les collections homme.

La division vêtement et accessoires, qui comprend le prêt-à-porter, a progressé de 13,6% en 2024 pour atteindre 4,4 milliards d’euros, selon les résultats présentés vendredi. Hermès a enregistré des résultats record en 2024 avec un bénéfice net en hausse de 6,8% à 4,6 milliards d’euros et des ventes passant les 15 milliards d’euros, en progression de 13%.