Le cinéma s’empare de la tragédie du Koursk avec un film quasi-éponyme « Kursk » signé Thomas Vinterberg, en salles le 7 novembre. Il raconte le naufrage en août 2000 de ce sous-marin nucléaire russe endommagé par une explosion et le combat de 23 marins pour survivre. Matthias Schoenaerts, Léa Seydoux et Colin Firth sont à l’affiche de cette production qui balance entre réalité et fiction.
Le Kursk en description pour commencer
Le Koursk, sous-marin nucléaire de deux fois la taille d’un Boeing 747. Il est considéré comme insubmersible, a été mis en service en 1994. Le drame qui va se jouer à son bord a lieu le 12 août 2000. Alors que le vaisseau effectue des manœuvres de grande ampleur en mer de Barens, dans l’Océan Arctique. Deux explosions à son bord provoquent un incendie et tuent sur le coup la plupart des 118 membres d’équipage. Vingt-trois marins survivent mais leur calvaire sera interminable et au final, dramatique.
Le film raconte cette longue attente des secours, montrant aussi comment, à terre, les familles des marins cherchent désespérément à avoir des nouvelles. Leur détresse se heurte à une bureaucratie muselée et hermétique qui par son manque de réactivité et son refus d’être aidée par d’autres pays, va compromettre la survie des marins. Ils périssent dans ce cercueil de fer, asphyxiés au monoxyde de carbone. Leur calvaire aura duré 5 jours. Plus d’un an après le naufrage, le Kursk est renfloué puis ramené à terre, le 8 octobre 2001.
Tout avait pourtant bien commencé – la journée aurait même dû être triomphale. Avec ses 154 mètres de long et sa trentaine de missiles, le Koursk incarne la fierté de la flotte russe. Sa sortie, sous forme d’exercice avec tir de torpilles, vise à prouver la puissance navale du pays, en particulier aux Occidentaux. Ce jour-là, les Américains espionnent d’ailleurs l’opération depuis leurs propres sous-marins, non loin. Ils seront, de fait, les premiers témoins de la catastrophe.